L'Europe vue du ciel a 25 ans !

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25 ans d’hélicoptère

L’hélicoptère a un coût par heure de vol élevé mais il est redoutable d’efficacité. Utilisé à bon escient il permet d’obtenir un coût à la photo produite très compétitif et des images difficiles, ou impossibles à réaliser avec d’autres vecteurs.

En 25 ans, nous en avons utilisé quelques-uns : Bell 47 et 206, Robinson R22 et 44, AS350, AS355 et Alouette 2 en France, 180 heures de R22 en Italie, AS350, Lama et Dauphin à la Réunion, Enström en Suisse, R44 aux USA. Mais surtout, près de 4000 heures accumulées avec notre petit Hugues 300 Fox Novembre.

Pour l’acheter, on avait signé le plus gros chèque qu’on ait jamais signé. Calculé et recalculé dix fois ce que chaque heure de vol et chaque poste de frais fixes allaient coûter pour être sûrs que ça passerait sans que le banquier ne nous appelle inquiets à chaque fin de mois.

Tiens, parlons-en du banquier ! Il s’appelait Jean-michel Demarque. À nos tous débuts, il nous avait vanté les avantages du CIC Est : une banque locale à circuit de décision court, alors on lui avait demandé de nous prêter un million de francs pour acheter un hélicoptère... Et il avait tenu parole. Sans sa confiance, on ne serait jamais allés aussi loin, car cet hélicoptère allait devenir un véritable argument commercial et notre principal outil de travail.

Grâce aux commandes de nos clients, son carnet de vol s’est rempli avec les noms de presque tous les aéroports et aérodromes de France, mais aussi avec ceux de Lausanne, Sion, Bex, Locarno, Milan, Bergame, Lodi, Albenga, Saint-Jacques-de-Compostelle, Luxembourg, Düsseldorf. Avec lui, nous avons pris des photos sur 12.000 communes dans 7 pays, et parcouru 400.000 kilomètres, l’équivalent de 10 tours du monde.

La trappe de prises de vues verticales que nous avions ajoutée dans le plancher de sa cabine nous permettait de réaliser des photos que même des avions bien plus gros, équipés de matériel photo 20 fois plus coûteux, n’arrivaient pas à réaliser.

Et puis, en 2017 est arrivée la réglementation Européenne du SPO, lourde, chronophage, et comme souvent, encore alourdie lors de sa transposition en France. Pour ne pas mourir à petit feu sous la paperasse improductive, on s’est résignés, la mort dans l’âme, à le vendre.

Depuis, il vole et fait travailler des pilotes et des mécaniciens en Afrique du Sud... La désindustrialisation de ce pays se fait aussi comme ça, par petites touches invisibles, pour la seule auto satisfaction de certaines têtes pensantes déconnectées des réalités du quotidien...

On vole toujours en hélicoptère avec des partenaires de longue date, mais la majorité de nos vols s’effectue désormais sur nos avions légers Green Observer, et ça, c’est une autre histoire, à lire bientôt 😊