L'Europe vue du ciel a 25 ans !

Nous contacter

25 ans, et voler au milieu des ballons

Les plus grands rassemblements de montgolfières au monde ont lieu sur l'aérodrome de Chambley : 500.000 visiteurs, 1.000 pilotes, un spectacle unique durant 10 jours, des retombées économiques énormes.

À chaque édition, les organisateurs tentent un record mondial de décollage en ligne. Le premier date de 2009 : 329 ballons.

Un tel record intéresse tous les médias. Mais pour que télés, radios, et journaux de l’Amérique à la Chine parlent de Chambley et de la Région Grand Est, il faut pouvoir le battre, ET en envoyer les images dans les heures qui suivent aux agences de presse du monde entier.

Battre le record, c’est compliqué, on ne peut le tenter qu’entre le 3ième et le 7ième jour de l’évènement, quand le maximum de ballons sont présents, ET si le vent est inférieur à 3 km/h pour que chaque ballon reste maîtrisable au sol, le temps que tous soient gonflés, alignés et comptés par l’huissier. Souvent, la météo ne permet qu’une à deux tentatives, tous les 2 ans, c’est peu…

Dès 2009 l’organisation du GEMAB nous avait confié la réalisation de la photo officielle du record et l’organisation des vols permettant à l’huissier de compter les ballons et aux journalistes de l’AFP, et de TF1 de réaliser les images qui feraient le tour du monde si le record était battu.

L’exercice est intéressant : mettre en œuvre 2 hélicoptères et 2 ULM, les seuls autorisés à voler durant le record, vérifier une quinzaine de paramètres critiques : réveil des pilotes et photographes vers 4h30 du matin, préparation des appareils, redondance du matériel photo embarqué, valider quel photographe/cameraman/huissier sera dans quel appareil à quelle place, d’où il devra embarquer. Synchroniser avec la direction des vols le timing de décollage des ULM qui se joue à la minute près vers 5h45 entre l’heure légale de la fin de la nuit aéronautique et l’entrée de centaines de 4x4 qui amènent les ballons sur les pistes et rendent tout décollage d’ULM impossible.

Le moindre oubli ou retard peut créer un souci majeur.

Les ULM évoluent au-dessus de l’aérodrome pendant 2 heures, le temps que les ballons s’installent. Ils prennent les photos qui serviront à optimiser l’organisation, et renseignent les équipes sol. Les hélicoptères décollent plus tard depuis un parking à l’écart des pistes. Des procédures spécifiques de vol et d’échanges radio ont été créées pour que les 4 appareils évoluent ensembles en sécurité dans l’espace réduit de l’aérodrome malgré la faible luminosité et un soleil très bas sur l’horizon.

Et puis, il y a cet instant, où les centaines de ballons décollent et remplissent le ciel, le genre d’instant où on se dit que rien que pour voir ça, ça valait la peine de choisir ce métier !

En 2017 les équipes de Philippe Buron Pilâtre hissaient le record à 456 ballons, il tient toujours…