Le poète et l'auteur sont connus universellement. Son plus grand succès, le Petit Prince, traduit en plus de 150 langues, est le livre le plus publié après la bible.
Mais l'homme n'a pas écrit que des livres, il a fait partie de cette poignée d'hommes qui ont écrit l'histoire de l'aviation exerçant les fonctions de pilote, de chef d'aéroplace et même celles de photographe aérien.
Affecté comme mécanicien lors de son service militaire en 1921 au deuxième régiment d'Aviation de Strasbourg, il prend des cours de pilotage à ses frais.
Engagé en 1926 par Didier Daurat il entre à la compagnie Latécoère qui deviendra l'Aéropostale et transporte le courrier de Toulouse au Sénégal avant de rejoindre l'Amérique du sud en 1929 aux cotés de Mermoz et Guillaumet. Parallèlement il publie, en s'inspirant de ses expériences d'aviateur, ses premiers romans : Courrier Sud en 1929 et surtout Vol de Nuit.
En 1939, il est mobilisé dans l'armée de l'air et affecté dans une escadrille de reconnaissance aérienne. À l'armistice, il quitte la France pour New York avec pour objectif de faire entrer les Américains dans la guerre et devient l'une des voix de la Résistance.
Rêvant d'action, il rejoint au printemps 1944, en Sardaigne puis en Corse, une unité chargée des reconnaissances photographiques en vue du débarquement en Provence.
Il vole sur une version particulière du chasseur P38 : le F-5B-1 qui est une variante spécialement équipée pour la photographie et la reconnaissance aérienne. Seul à bord il est à la fois pilote et photographe, une double fonction à assumer dans un avion performant et complexe. Le 31 juillet 1944, c'est probablement cette charge de travail qui l'empêche de surveiller avec suffisamment d'attention le ciel autour de lui. Ce jour là, au large des côtes de Provence, un chasseur allemand écrira avec quelques rafales le nom d'Antoine de Saint Exupery sur la liste des pilotes et photographes aériens morts pour la France.